Les céphalées de tension sont les céphalées (‘maux de tête’) les plus fréquemment observées en population générale. Comme les migraines, les céphalées de tension sont des céphalées primaires, c’est à dire qu’elles ne sont pas symptomatiques d’ une affection.

Comment se manifestent les céphalées de tension ?

Les céphalées de tension se manifestent souvent comme une « pression » ou un « serrement » au niveau de la tête, de localisation le plus souvent bilatérale. L’intensité de la céphalée est habituellement faible ou modérée, mais la durée des douleurs peut être importante, jusqu’à 7 jours pour les épisodes de céphalées de tension épisodiques, voire continue dans la céphalée de tension chronique. A la différence de la migraine, la céphalée de tension n’ est pas aggravée par les activités physiques de routine (comme la montée des escaliers) et n’est pas associée à des troubles digestifs.

Les patients souffrant d’une céphalée de tension peuvent présenter une hypersensibilité modérée  aux stimulations de l’environnement comme une gène au bruit (phonophobie) ou à la lumière (photophobie), mais pas l’association des deux symptômes.

La fréquence des épisodes de céphalée de tension doit être évaluée  à l’aide d’un agenda. Selon le nombre de jours de céphalées par mois, on distingue les céphalées de tension épisodiques (survenue de moins de 15 jours de céphalées tensives par mois) des céphalées de tension chroniques (survenue de plus de 15 jours de céphalées tensives par mois depuis au moins trois mois).

Différents facteurs peuvent favoriser ou aggraver les céphalées de tension, tels qu’une anxiété, une perception et/ou une gestion du stress anormale.

En cas de céphalées de tension chroniques, il faut également chercher une surconsommation médicamenteuse (consommation régulière d’au moins 10 jours/mois d’antalgiques contenant de la caféine, de la codeine, de la poudre d’opium ou du tramadol, ou consommation régulière d’au moins 15 jours/mois pour le paracétamol, l’aspirine et/ou les anti-inflammatoires).

A contrario de la migraine, il y a malheureusement peu de données scientifiques validées sur le traitement des céphalées de tension.

Le traitement de la céphalée épisodique peu fréquente repose essentiellement sur le traitement pharmacologique des épisodes dououreux  limité à la prise de paracétamol ou d’aspirine, voire d’anti-inflammatoires non stéroidiens.

Le traitement de la céphalée épisodique fréquente et de la céphalée de tension chronique est plus difficile. L’utilisation répétée d’antalgiques doit être évitée, afin de prévenir l’abus médicamenteux. La prise en charge doit être globale et peut associer un traitement de fond pharmacologique ( le plus souvent un antidépresseur à faibles posologies dans une finalité antalgique), à un traitement non pharmacologique permettant une meilleure gestion du stress (relaxation, sophrologie, hypnose, thérapies cognitivo-comportementales) et une limitation des facteurs musculaires d’entretien ( kinésithérapie, gouttière gingivale en cas de dysfonction de l’articulation temoporo-mandibulaire).