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Nevralgies craniofaciales et autres douleurs neuropathiques

Toute irradiation d’un nerf à fibres sensitives peut être la cause d’une névralgie qui peut être soit:

  • primaire ou idiopathique si la cause n’est pas retrouvée
  • secondaire ou symptomatique si l’on retrouve une cause (boucle vasculaire par exemple)
  • plutôt isolée, ou paroxystique et intermittente pour les primaires
  • plutôt continues, voire permanentes, et associées à des signes déficitaires pour les secondaires.

Il faut donc avant tout rechercher une cause face à toute névralgie.

La névralgie du trijumeau représente environ 1% des motifs de consultation. Il s’agit d’une maladie rare, plutôt féminine (trois femmes pour deux hommes).

Si elle survient en majorité dans la seconde moitié de la vie avec 4 cas sur 5 au delà de 50 ans, aucun autre facteur de risque n’a pu être formellement identifié (consommation alcool-tabagique et hypertension artérielle étant suspectées).

Il faut faire très attention au formes à début précoce souvent révélatrices d’affection tumorales ou démyélinisantes.

La douleur est d’apparition brutale et d’emblée maximale, elle est très violente et brève. on peut la comparer à une décharge électrique ou à un coup de poing. Sa durée est d’environ 3 à 20 secondes avec un début et une fin brusques. La fréquence qui est de quelques crises par jour dans les formes bénignes peut atteindre un état fiévreux dans les formes graves évoluées. Lorsque la crise survient la personne atteinte s’immobilise dans une attitude douloureuse et grimaçante (tic douloureux de la face). Cette phase algique peut être suivie par une phase motrice avec des frémissements musculaires localisés à certains muscles. Il peut y avoir egalement une phase vasomotrice avec congestion de l’hémiface, beaucoup de larmoiements, d’écoulement nasal etc. Lorsque cela se produit cela survient en général en fin de crise.

La douleur est unilatérale c’est à dire d’un seul coté, mais elle peut être bilatérale dans 1 à 2 % des cas, plus souvent à droite qu’à gauche, strictement localisée au territoire du nerf trijumeau le plus souvent limitée à l’une de ses branches. Elle reste longtemps sur une seule branche mais peut diffuser aux autres branches au cours de l’évolution.

La répartition sur les branches sont très différentes  allant de 40% pour le V2 c’est à dire la région sous orbitaire ou branche maxillaire supérieure à moins de 10% pour l’atteinte isolée du nerf ophtalmique ( qui concerne le plus souvent la paupière supérieure et la racine du nez) ou celle du nerf auriculo temporal avec une douleur de la tempe. Enfin la névralgie du V3 ou maxillaire inférieur concerne plus de 20% des cas.

Les circonstances de déclenchement:

La zone déclenchant la douleur occupe des espaces limités de quelques millimètres carrés, mais elle peut s’étendre et être diffuse en cas de paroxysmes très fréquents ou de douleurs très intenses. Si sa localisation est variable, il existe des zones préférentielles telles que le salon naso labial de la lèvre supérieure. La zone gâchette se situe souvent dans le territoire du trijumeau où s’expriment  les accès douloureux mais elle peut également se situer dans un autre territoire, tout dépend des cas.

Alors que les personnes atteintes évitent tout ce qui est stimulation de type rasage, maquillage ou brossage des dents pour qui chez certains est clairement un enfer, on peut tenter de prévenir l’accès de la crise par une pression très forte de la zone gâchette. les compressions très fortes peuvent parfois inhiber les douleurs. La parole, la mastication et la déglutition peuvent entrainer également des souffrances, les muqueuses de la bouche sont également irritables, parfois un simple contact d’un liquide chaud ou froid, un frôlement involontaire de la langue sur les gencives peuvent déclencher une douleur fulgurante. Les personnes atteintes sont en général dans une attitude de peur concernant tous types de soins dentaires.

Suite à la crise, la personne atteinte lorsqu’elle vient de passer un moment douloureux fait l’objet d’une courte période dite réfractaire c’est à dire sans aucune douleur, elles profitent en général de ce laps de temps pour effectuer les actions qu’elles redoutent ex: le brossage des dents. Les formes bilatérales sont rares, elles représentent en général moins de 5% des cas.

Un fond douloureux est remarqué chez la majorité des personnes atteintes, il devient parfois permanent, avec des symptômes de type brulure.

J’invite toutes les personnes atteintes de névralgie du trijumeau à prendre contact directement par mail avec Séverine, si vous avez des questions ou besoin d’une aide de la part de l’association, en cliquant sur névralgie du nerf trijumeau dans les différentes pathologies.

Isabelle

 

 

5 pensées sur “Nevralgies craniofaciales et autres douleurs neuropathiques&rdquo ;

  1. Bonjour,
    J’ai été opérée d’un méningiome en 2018.
    Depuis cette date mes douleurs sont en constante augmentation (uniquement du côté gauche) :
    – A la tempe, au front, derrière l’oeil, à l’arcade sourcilière, à la mâchoire (haut et bas),
    aux lèvres, brulure de la langue, sur le dessus gauche de la tête, dans l’oreille, le nez, …
    Et depuis 2 ans, ces douleurs sont insupportables, tout la journée.
    Seul répit : la nuit quand j’arrive à dormir.
    J’en suis à une vingtaine de médicaments et de traitements divers sans aucun résultat.
    Mon seul espoir reste ce traitement par Aimovig.
    Mais impossible de trouver un médecin qui utilise ce produit et peut me le prescrire.
    A limoges (CHU et PolyClinique) personne ne semble au courant !!!
    Pouvez-vous m’aider dans cette recherche ?
    Y-a-t-il un Médecin ou un établissement à Limoges ou pas trop loin ?
    Cordialement

    1. Isabelle Schaal dit :

      Bonjour
      je vous envoi un mail
      bien à vous
      isabelle

  2. Sylvie Mora dit :

    Bonjour,
    Merci à vous, Isabelle et les membres de l’association pour votre investissement. Je me sens moins isolée.
    Moi aussi, comme Michèle , suite à une trépanation pour cause de méningiome, je “vis” depuis des années avec des douleurs neuropathiques chroniques permanentes que rien n’a soulagé jusqu’à présent. Apprendre qu’il y a un traitement possible me donne un peu d’espoir, je vais donc chercher en savoir plus auprès de mon médecin traitant et du Centre antidouleurs qui me suit. Peut-être des personnes ayant suivi ce traitement pourront en témoigner…
    Cordialement,
    Sylvie

    1. Isabelle Schaal dit :

      Bonjour Sylvie
      N’hésitez pas si vous avez besoin d’informations complémentaires à m’envoyer un mail afcephalees@gmail.com
      Je peux vous appeler également
      Courage
      Isabelle

    2. Isabelle Schaal dit :

      Bonjour
      Envoyez moi un mail en me laissant votre numéro de téléphone je vous appelle
      Isabelle

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